Paracha Houkat
La Vache rousse
Le Rebbe dit dans la Torah 55 : « Cet aspect de la poussière et des
cendres concerne la Vache rousse. C'est un principe de la prière.
Celle-ci doit avoir les aspects de la poussière et de la cendre ». Le
Rebbe fait intervenir ici une idée originale. La réparation par la
Vache rousse peut être utilisée quotidiennement dans notre génération à
chaque moment lorsqu'on prie avec intention. Une telle prière est une
prière dite avec concentration, avec application. C'est subir une mort
par le feu, c’est littéralement la souffrance d'être brûlé. Lorsqu'une
personne prie, elle doit se détacher de toutes les pensées parasites,
de tout ce qui pourrait la distraire ou la perturber. Se détacher de
toutes ces pensées c'est la plus grande forme de souffrance qui puisse
exister. Une personne est remplie de toutes sortes de pensées. Que
va-t-il arrivé ici ? Qu'est-ce qui va se passer là-bas ? J'ai ouvert
une entreprise, j'ai ouvert une usine, comment vais-je couvrir toutes
les dépenses ?
Si une personne veut vraiment accomplir quelque chose, si
elle veut vraiment trouver toutes les délivrances dont elle a besoin,
cela ne peut se faire que selon le principe de poussière et des
cendres. L'aspect de la poussière et des cendres ne peut être atteint
que par la prière avec intention. C'est le niveau élevé de sacrifice de
son âme, de sa personnalité, c'est lorsqu'une est prête à retourner à
la poussière, à devenir de la cendre.
La démarche nécessaire relative à la Vache rousse,
aujourd'hui c'est la prière avec intention. Se concentrer pendant la
prière. C'est lorsque l'homme se transforme en petits morceaux,
Lorsqu'il brûle entièrement. Également pour la Vache rousse il est
écrit qu'elle devait être brûlée. Aujourd'hui, ce feu est obtenu en
priant avec intention. A l'instant où une personne est disposée à
sacrifier son Nefech en disant chaque mot et chaque lettre, il se brûle
avec chaque lettre de la prière. C'est la vraie définition du sacrifice
du Nefech. Une personne peut sacrifier son Nefech en donnant de la
Tzedaka, de la charité. Cependant, le niveau maximum de sacrifice du
Nefech c'est effectivement par la prière avec une concentration
intense, en priant lentement, mot à mot. Cela s'appelle sacrifier son
Nefech.
Le Rebbe dit qu'une personne doit sacrifier son Nefech
avec chaque lettre, avec chaque mot. Il ne faut pas s'enfuir des mots.
Il est impératif de pénétrer dans chaque mot de la Chmonah Esrei, de
rentrer à l'intérieur de chacune des lettres. Chaque lettre veut te
donner tous les cadeaux dans le monde. Chaque lettre veut te donner
toute l'abondance dans le monde. Chaque lettre que l'homme ajoute dans
sa prière, cette lettre attrape la personne, elle l’enlace, elle
s'enroule autour de lui, elle l'embrasse en lui disant : « Ne me quitte
pas ! Pourquoi es-tu en train de fuir ? Je vais te donner tout ce que
tu veux. Reste avec moi un peu plus longtemps ». Avec chacune des
lettres, l'homme attire vers lui toute l'abondance du monde.
Le Rebbe dit dans la Torah 80 qu'une personne est prête à
mourir pour la sanctification du Nom. Elle est prête à sacrifier son
âme pour le Kiddouch Hachem. Alors, quand on est sur le point de prier,
il faut aussi penser : « Je vais maintenant me laisser tuer pour le
Kiddouch Hachem ». Une personne doit accepter de mourir pour chaque mot
de la prière. Il doit dire chaque mot lentement et avec intention. « Je
ne m'intéresse pas à ce que sera le prochain mot ». Rav Moche de Kovrin
écrit dans le Ohel Yecharim : « Si tu meurs en disant le premier mot,
ou le deuxième mot, ou le troisième, comment vas-tu continuer à prier ?
» Il a ensuite répondu : « Vous bénéficierez d'un miracle. Il y aura la
résurrection des morts ». Quand une personne commence à prier Chaharit,
elle doit penser : « Je vais maintenant mourir durant les trois
prochaines heures pour le Kiddouch Hachem ». Et à chaque lettre, elle
doit être prête à mourir pour Kiddouch Hachem. Chaque seconde de la
prière doit être la souffrance de la mort. Il meurt pour le Kiddouch
Hachem, il brûle, comme il est écrit : « Pour vous, nous mourons toute
la journée » (Tehilim 44:23).
Avec chaque mot de la prière que vous devez bannir toutes
vos pensées stupides, votre fierté, votre désir d'argent. Vous ne devez
pas penser à comment vous allez continuer à prier, ni à ce qu'il
adviendra plus tard. La prière n'implique pas une sorte de cérémonie.
Ce n'est pas être debout à l'arrêt du bus. Chaque mot doit affecter
votre existence tout entière. Une personne est juste un morceau de
désir. Elle veut de l'argent et de l'honneur. Si une personne ne prie
pas avec Messirout Nefech, alors elle va terminer ses cent vingt ans
comme une boule de désir voulant amasser de l'argent, c'est le Pegam
Habrit, ce sont les mauvaises pensées, en regardant des choses qu'il ne
convient pas. C'est ce qu'on appelle vivre ?! C'est ça ma vie ?! Si
c'est cela vivre, alors quelle valeur cela a-t-il ?
En vérité, il faut sacrifier son Nefech jusqu'à parvenir à
pénétrer dans le service de la prière. Simplement, le sacrifice de son
Nefech pour réussir à se déconnecter de ses pensées. Toute la journée
une personne pense à l'argent, à sa femme, à ses enfants, à ce qu'il va
faire dans une heure, où elle va aller ? Son esprit agite un million de
pensées à la minute. Comment une personne peut-elle se détacher de ces
millions de pensées ? Pour cela, elle a besoin de sacrifier son Nefech,
mourir pour le Kiddouch Hachem. Quand une personne commence à prier,
elle doit être prête à mourir ! Mais, au même moment, il faut savoir
que c'est Hachem qui conduit le monde, Il est le Roi du monde, Il est
la cause de tout ce qui arrive. Laisse-Le diriger le monde. Il n'a pas
besoin de ton aide. Si une personne veut aider Hachem avec ses pensées,
s'il veut L'aider à conduire le monde. Alors, seulement prie,
assied-toi tranquillement et laisse le monde aller tout seul.
Une personne devrait commencer à prier très lentement,
lettre par lettre, mot après mot. Mourir pour le Kiddouch Hachem à
chaque lettre. Même les fauteurs parmi Israël sont prêts à mourir pour
le Kiddouch Hachem. Même les fauteurs parmi Israël vont sauter dans le
feu avant de renier leur religion. Une personne doit savoir que la
prière c'est comme sauter dans le feu. Si une personne accepte de
mourir pour le Kiddouch Hachem à chaque lettre, alors, tout à coup, une
grande lumière va s'ouvrir devant elle. Le Toldot Aharon écrit que
pendant une année entière, il a prié avec Messirout Nefech sur chaque
lettre. Il s'est battu pour dire avec intention et concentration chaque
lettre. Un jour, comme il disait « Ahavat Olam », il a pensé : « C'est
ça. Maintenant, je vais mourir ! Si je dis encore une autre lettre avec
intention, je vais vraiment mourir ». Et alors, une grande lumière
s'est ouverte pour lui. Il est allé avec cette lumière durant le
restant de sa vie.
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