Paracha Taazria – Metzorah
"... Deux oiseaux vivants purs..." (14:4)
Le saint Zohar dit que le monde repose sur sept vanités (Havalim). Le
roi Chlomo a énoncé ces sept vanités, comme il est écrit : « Havel
Havalim! Dit Kohelet, Havel Havalim! Tout est Havel (ici, «futilité») !
(Kohelet 1:2) Et avec le mérite de ces sept vanités, il a construit le
Sanctuaire.
Tout le travail d'une personne consiste à mériter ces sept
vanités dans la sainteté. De sorte que chaque mot qui sort de sa bouche
ait l'aspect du Saint des Saints, chaque son sera comme le Saint des
Saints. Vous devez sanctifier votre "Hevel Peh" (le souffle de votre
bouche, vos discours), de sorte qu'aucun mot faux ne quitte vos lèvres,
pas de Lachon Hara (médisance), pas de racontage, aucune critique,
aucun mots de colère, pas de mots égoïstes, ou des mots hautains. Si
une personne ne laisse sortir de sa bouche que de saintes paroles,
alors la royauté de Hachem est révélée dans le monde. Et elle peut
amener la Geoulah, la délivrance et construire le saint Temple.
Toute la vitalité d'une personne provient de son moi
intérieur. Ce sont les sept paroles saintes. Le Sfat Emet s'interroge :
comment une personne peut-elle prendre des mots qui proviennent de son
moi intérieur et parler sur quelqu'un d'autre ? Comment osez-vous
parler de façon désobligeante sur un autre Juif ? On vous a donné le
pouvoir de la parole ! On vous a donné des mots ! On vous a donné ces
choses afin que vous puissiez prier, dire des Tehilim et apprendre la
Guemara. Comment pouvez-vous utiliser votre vitalité, votre voix
intérieure, et la transformer en haine insensée, en regardant chez un
autre ses fautes ? N'avez-vous rien de mieux à faire ? Vous avez osé
parler contre un autre Juif ! Vous avez eu de l'audace, vous avez parlé
sur un autre Juif, même s'il s'agit du plus grand Racha. Qu'est-ce qui
vous tracasse ? Est-ce qu'il va voler dans votre magasin, loin de vous
? Qu'est-ce que vous avez à vous soucier de lui ? Comment pouvez-vous
parler contre un autre Juif ? S'il est difficile pour vous de ne pas
raconter des ragots sur les autres, allez manger un morceau de gâteau,
buvez un verre de quelque chose. Seulement, ne parlez pas du Lachon
Hara sur quelqu'un d'autre. La parole d'une personne vient de son
souffle, qui est sa force de vie. Elle prend sa sainte respiration,
tout ce qu'elle inhale à chaque instant et en chaque lieu, et elle la
transforme en prières et en paroles de Torah, en amour de son prochain.
Une personne qui exprime du Lachon Hara pendant des heures ne sent-elle
pas encore qu'elle perd de son essence intime. Toute sa vitalité est
dédiée à la dépravation, à la Sitra Akhra ! Le comportement bestial des
animaux implique qu'ils mordent ou frappent. Mais le comportement
bestial d'une personne prend la forme de sa parole, de son Lachon Hara
contre les autres. Une personne ne peut devenir sainte seulement si
elle parvient à soumettre son côté animal.
Le Rebbe rapporte dans la Torah 54 le Mishle 10 : “Le
calomniateur est un imbécile”. Si une personne exprime de la calomnie
ou du Lachon Hara, elle est un imbécile, elle perd son intelligence, en
plus de commettre le péché du Lachon Hara. Comme le 'Hafets Haïm
l'explique, celui qui dit du Lachon Hara transgresse quatorze
commandements positifs et dix-sept commandements négatifs, ce qui
revient en tout à trente-et-une transgression. Et avec tous les détails
relatifs, cela représente un nombre infini de fautes. Mais cette
personne perd aussi son intelligence à la minute où elle dit du Lachon
Hara à propos de quelqu'un. Même si ce qu'elle dit est vrai, mais cela
n'a rien de constructif. Juste elle s'imagine qu'il y a peut-être un
besoin. Mais Hachem connaît la vérité. Hachem sait si c'est dans un but
constructif ou non. A cet instant, elle perd complètement toute son
intelligence, jusqu'à ce qu'elle fasse Techouva. Quand une personne dit
Lachon Hara, c'est un signe que la puissance de son côté bestial a pris
le contrôle d'elle. Cela signifie la puissance de la jalousie, de la
haine, et tous les autres traits vulgaires. Elle tombe du niveau d'être
humain à celui d'animal. Et non seulement elle commet tous ces péchés
positifs et négatifs, mais elle devient littéralement un animal. Elle
ne peut plus apprendre, elle ne peut pas prier. Parce qu'elle est
tellement occupée à propos de celui-ci ou de celui-là, parce qu'elle
parle à propos des Juifs.
Le Rabbi de Slonim dit au sujet de la description du
“lépreux” “dans lequel il y a une affection”, que l'affection est en
vous. Ce n'est pas en dehors de vous. L'affection est dans votre âme :
“dans lequel il y a une affection”. L'affection se trouve dans votre
for intérieur. Le Lachon Hara vient de l'intérieur. La jalousie vient
de l'intérieur. Quand une personne exprime du Lachon Hara à propos de
quelqu'un d'autre, les dégâts qu'elle-même subit sont très profonds. Le
dommage provoqué à soi-même est encore plus grave que le Lachon Hara.
Cela vient de quelque chose de déformé et de tordu dans l'âme. Ce sont
des déformations de l'âme. L'âme est complètement lépreuse,
complètement pourrie. Quand une personne parle du Lachon Hara en étant
en colère, ce n'est pas seulement terrible qu'elle soit en colère et
qu'elle dise du Lachon Hara, mais en plus elle expose une faille
profonde de son âme. Elle n'a tout simplement pas compris ce qu'est un
Juif. Elle n'a pas de bonnes perspectives sur la vie. Elle ne voit pas
les choses correctement. Par conséquent, elle doit purifier son âme
pour guérir son âme et guérir sa voix. Elle doit parvenir à avoir dans
la voix une mélodie qui la fasse retourner vers le bon type de discours.
Le “lépreux” doit apporter deux oiseaux en guise
d'offrande. Le Rebbe demande pourquoi doit-il en apporter deux ? Parce
qu'il a abîmé sa parole, il a parlé du Lachon Hara et sa voix a été
endommagée. Il a perdu sa voix et il reçoit maintenant sa vitalité des
deux oiseaux de l'”écorce”. Il a besoin d'une réparation qui lui
redonnera à nouveau sa voix. Il doit apporter deux oiseaux pour le
connecter avec les oiseaux de sainteté, ceux qui vont lui donner une
bonne voix, une voix douce, une voix agréable d'amour pour son peuple,
une voix de paix entre les hommes. Ainsi, Rabbi Natan explique le
besoin d'amener deux oiseaux, parce que les oiseaux représentent les
aspects musicaux. Ils jouent de la musique et chantent toute la
journée. Ils indiquent au “lépreux” : “Vous voyez ces deux oiseaux
jouent de la musique toute la journée. Vous devriez également commencer
à jouer de la musique et à chanter”. Grâce aux deux oiseaux, sa
capacité de chanter lui est rendue en même temps que la puissance de la
mélodie, et aussi la douceur et la sérénité pour avoir une voix
agréable comme un oiseau. Parce que l'ensemble de son discours ne sera
que chants et louanges à Hachem. Des chants et des louanges pour tout
le monde, pour sa famille, pour ses amis, pour seulement louer et
glorifier. Vous êtes tous si merveilleux. Vous êtes tous si bien.
L'ensemble du travail du Juste consiste à ramener la voix de la mélodie
à tout le peuple d'Israël, à tous les foyers juifs, et ainsi nous
mériterons la rédemption finale, rapidement et de nos jours. Amen.
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