Chaque enfant correspond aux Chérubins. Les Chérubins étaient des enfants, comme le dit Rachi : les Chérubins avaient des visages d'enfants. Car les enfants n'ont jamais péché, ils n'ont jamais échoué en regardant des choses interdites ou en ayant de mauvaises pensées, ils sont comme les Chérubins. Ce sont les enfants grâce auxquels le monde existe. Ils sont plus élevés que les anges. Les anges n'ont aucune idée de la grandeur d'un enfant.

   Cet enfant n'a jamais péché dans sa vie. Il n'a jamais provoqué de dégâts dans le monde, il n'a jamais fauté. C'est pourquoi il est encore plus élevé que la Sefira de Keter. Le souffle de sa bouche est plus saint que tout dans le monde. « Le souffle de la bouche où il n'y a aucun péché ». Il provient du monde de la Atzilout. C'est à partir des Chérubins qui sont issus du monde de la Atzilout, et de toute l'abondance dans le monde, qui passe à travers ces enfants. Le monde se maintient grâce au souffle des enfants de la maison de Rabban. Comme le dit le Zohar dans Vayikra, immédiatement lorsqu'un enfant dit la lettre Aleph, à cet instant tout le firmament est secoué, et tous les anges et tous les Séraphins deviennent du feu dans tous les mondes. Aucun des Séraphins, aucun des anges et aucun des Justes ne peuvent regarder la lumière qui descend et éclaire tous les mondes. Quand un enfant dit la lettre Aleph, il est impossible d'imaginer sous quelle forme les lumières descendent et se révèlent. Quand un enfant dit la lettre Aleph, 360.000 lumières descendent. La lumière cachée descend, et ainsi tout le monde et tous les mondes et toute la génération dépendent du souffle des enfants de la maison de Rabban.

   Le Rebbe rapporte dans la Torah 37:4 : « grâce à la charité de la Terre d'Israël, tu seras inclus dans l'atmosphère de la Terre d'Israël, qui est un aspect du souffle saint dans lequel il n'y a pas de péché... qui correspond au souffle des enfants ». Le Rebbe dit qu'il est impossible de recevoir du souffle des enfants, si ce n'est au moyen que l'homme donne de la charité en Erets Israël. S'il mérite de donner de la charité, il peut parvenir au niveau du « souffle qui n'a pas de péché », à l'aspect d'un enfant. C'est-à-dire qu'à tout moment une personne peut revenir à l'âge de sept ans. Le tout est de redevenir un enfant de sept ans. Toute sa vie, il faut être âgé de sept ans. Vous pouvez même être âgé de soixante-dix ou de cent ans. Mais il faut avoir le souffle qui n'a pas de péché! Vous devez être un enfant de sept ans. Si vous donnez la charité, chaque fois que vous faites la charité vous recevez ce souffle qui n'a pas péché et vous obtenez l'aspect des Chérubins, vous êtes partie des Chérubins.

   « Les fleurs se montrent sur la terre » (Chir HaChirim 2:12). Les fleurs sont juste les enfants. Quand les enfants viennent au monde, ils sont saints et purs. Ils ne veulent pas se salir eux-mêmes avec la saleté de ce monde. Un enfant ne voit pas ce qui se passe dans la rue. Il sait que tout dans la rue est impur. L'enfant sait que le monde entier est un égout. Tout est déjà clair pour lui dès l'âge de trois ans. Tout le monde peut atteindre cet aspect d'enfant. Tout le monde doit essayer de rester un enfant. Hachem veut qu'une personne reste un enfant toute sa vie. Comment pouvons-nous garder cette notion de rester comme un enfant? En ne voulant pas être une grande personne, en ne voulant pas être selon ce qui se passe dans la rue, en ne regardant pas ce qui s'y passe, en n'étant pas attiré par elle. Quand on voit un égout à ciel ouvert, alors on marche de l'autre côté ! Vous ne vous dites pas : « Eh bien, peut-être je vais prendre le plus court chemin et passer à travers l'égout ». Non, vous allez éviter autant que possible cet égout. Vous n'êtes pas prêt à vous salir. Une personne doit être consciente que tout ce qui se passe ici dans ce monde où nous nous trouvons, tout se déroule dans une immense fosse d'égout.

   Après la faute du premier homme, le monde entier est devenu une gigantesque fosse d'égout. Lorsque vous passez dans la rue, vous devez vous assurer qu'aucune impureté n'attirera votre attention. Ne regardez rien ! Fuyez tout ce mal, toutes ces visions interdites, toutes les pensées interdites. N'essayez pas, ne vous laissez pas tenter par tout ce qui est relatif à ce monde. Le monde passe comme un clin d'œil. Vous devez saisir que ce monde est un égout, il n'y a rien à regarder. Il n'y a rien à écouter. Réfléchissez, pensez à comment vous pouvez être un enfant toute votre vie. Je veux être un enfant. Je veux ce souffle qui n'a pas péché. Je veux qu'aucun péché ne se cramponne à moi. Je ne veux aucun désir. Ce que je veux, c'est seulement être intéressé par la Torah et la Tefilah. Rien d'autre ne m'intéresse. Sachez que la rue est pleine d'impureté. Tout homme ayant un tout petit peu d'intelligence va rapidement fuir la rue, il ne va rien regarder autour de lui. Il sait qu'il doit sauter par-dessus quelques fosses d'égout sur le chemin. Il court de la synagogue vers la Yeshiva, du Kotel à Meron. Il s'enfuit, car il sait que tout lieu public, tout ce monde est juste une fosse d'égout.

   Le Rebbe est le véritable enfant. Il est un nourrisson. Il a dit : « je n'ai même pas encore commencé à exister ». Parce que le Rebbe n'a jamais vu le monde, il n'a jamais entendu ce monde, il n'a jamais regardé dans ce monde, même une seconde. Il n'a jamais parlé de ce monde. Il n'a jamais respiré de ce monde. Il n'a jamais exprimé une vanité dans ce monde. Le Rebbe, c'est le Mendiant aveugle des Contes. Celui qui depuis le jour de sa naissance jusqu'à celui de sa mort, n'a jamais ouvert les yeux et n'a jamais vu ce monde. Le Rebbe est un feu enflammé, un feu flamboyant pour Hachem, un attachement infini avec Hachem. C'est notre saint Rebbe : tout entier un feu flamboyant pour Hachem.