La
Nechama provient des mondes supérieurs. La Nechama est descendue dans le monde
afin de résister à des épreuves. « L'âme que Tu places en moi, elle
est pure... ». L'âme est supérieure aux anges. Elle a été créée même
avant les anges. Dans le monde à venir, chacun pourra régner sur les anges.
Les anges ne peuvent pas passer de niveau en niveau, mais ils restent comme
Hachem les a créés au début de la Création. Et ainsi, ils resteront à ce
niveau pour toujours. Mais, l'homme afin qu'il puisse s'élever de niveau en
niveau, il doit prendre tous les désirs qui brûlent en lui et il doit les
transformer en un feu ardent pour servir Hachem : « Un feu permanent
sera entretenu sur l'autel, il ne doit pas être éteint » (Lév. 6:6). Il
doit en faire des feux de flammes vives pour Hachem, C'est la raison pour
laquelle la Nechama a été créée et c'est pourquoi elle est plus grande que
les anges.
Le Rebbe dit dans la Torah I:158 : « Beaucoup de gens
ont raconté qu'ils ont vu un feu qui brûle au loin, mais quand ils se sont
rapprochés, ils n'ont rien vu... Il y a ainsi des personnes comme ça. Parfois
son cœur brûle pour Hachem, et elle commence à Le servir. Mais après un
certain temps son enthousiasme se dissipe et elle retourne à ses anciennes manières ».
Une personne a de l'enthousiasme et elle est en feu. Après l'enthousiasme
s'estompe. Pourquoi l'enthousiasme s'éloigne-t-il de moi ? Pourquoi mon
enthousiasme s'affaiblit ? Pourquoi s'évapore-t-il ? Je suis venu
avec tant de simplicité et d'émotion ardente pour Hachem, et tout à coup tout
disparaît. Cet enthousiasme lui est pris. Je n'ai pas péché ou fait un crime
ou quoi que ce soit d'intentionnellement mal. Rabbenou dit que ce genre
d'enthousiasme n'est vraiment absolument rien. C'est notre imagination. Ce n'est
pas un réel enthousiasme. C'est une bonne chose, un signe positif, il y a de
l'enthousiasme, mais rien de plus. Si une personne veut obtenir un réel
enthousiasme et être vraiment en feu à la prière et à l'étude, il faut
beaucoup de travail très intense. Rabbi Nathan dit que tout l'enthousiasme
d'une personne est juste une illusion. C'est certainement une bonne chose qu'une
personne s'enthousiasme. Mais, ce n'est rien de plus. Si une personne veut
atteindre un enthousiasme véritable, une chaleur du cœur dans la prière, une
chaleur du cœur dans l'étude, elle doit s'astreindre à un très profond
travail. Rabbi Nathan dit que tout l'enthousiasme que peut ressentir une
personne c'est simplement comme une vache à l'étable. C'est mieux que d'être
comme un bloc de bois ou de pierre, mais cela ne l'aidera pas du tout, jusqu'à
ce qu'elle réalise un véritable enthousiasme intérieur, de l'enthousiasme
avec du Daat (de l'intelligence), de l'enthousiasme avec de la profondeur, avec
une intelligence profonde.
L'homme doit savoir qu'il doit atteindre un enthousiasme profond et
intérieur, qui soit ‘un feu qui brûle en permanence sur l'autel, qui ne s'éteint
jamais’. Un feu permanent qui jamais ne cesse de brûler. Une personne pense
qu'elle a de l'enthousiasme... C'est ça : il est déjà Moche Rabbenou en
une journée, il va voir le Prophète Eliahou... Mais si elle savait que cet
enthousiasme va se dissiper progressivement, qu'il va s'éloigner d’elle.
Alors, cet homme commencerait approfondir son service vers Hachem. C'est ce que
Rabbenou dit, parfois, un homme sent que son cœur s'enflamme pour Hachem. Et il
commence à servir Hachem, il est heureux et il danse. Et vraiment, il y a lieu
de danser et d'être heureux. Il y a lieu de danser pendant cent vingt ans sans
interruption. Une personne fait Techouva, elle vient de loin, laisse derrière
elle toute son idolâtrie. Barouh Hachem, c'est certainement un heureux événement.
‘Je me réjouis de Ta parole, comme celui qui trouve un butin abondant’ (Psaumes 119.162).
Mais combien de temps peut-il danser, durant un ou deux jours ? Si ce n'est
pas un feu éternel, si ce n'est pas un feu intérieur, s'il ne travaille pas
intensément sur ses traits de caractère, s'il n'étudie pas la Guemara en
profondeur, s'il ne s'applique pas à ‘tu le mettras sur ton cœur’. Alors,
cela ne l'aidera en rien, il ne fait aucune ouverture dans son cœur, il ne fait
pas de place pour le feu, pour que le feu puisse se maintenir, pour que la
flamme soit éternelle.
Une personne brûle, elle est en feu. Pourquoi es-tu en feu ?
Est-ce un vrai feu ? Est-ce un vrai feu dans les profondeurs de ton cœur ?
Ou bien ne s'agit-il que d'un feu momentané ? Ton sang est en ébullition.
Mais dans peu de temps le sang va se calmer. Le feu sera consumé et puis c'est
tout. Quelqu’un brûle pendant un mois, un autre pendant un an, mais après
cela... c'est terminé. Le Rebbe dit dans la Torah 21 que la flamme dans le
cœur doit s'élever d'elle-même. Comment pouvons-nous obtenir une telle flamme
dans le cœur ? Qu'est-ce qui enflamme le cœur ? Seulement
l'intelligence peut enflammer le cœur. Le mouvement de l'esprit est ce qui
motive le cœur. En apprenant et en comprenant la Guemara à un niveau toujours
plus profond, c'est ce qui crée le mouvement dans l'esprit, c'est ce qui crée
la chaleur dans le cœur.
Si une personne veut avoir un esprit qui soit une flamme qui s'élève
d'elle-même, avoir un feu dans son cœur, avoir une véritable sensation de brûlure.
La première chose qu'elle doit faire c’est de commencer à apprendre la Torah
avec un enthousiasme ardent, et de comprendre que la seule chose essentielle que
Rabbenou veut de nous c'est notre esprit. Parce que seul l'esprit peut purifier
le cœur, seul l'esprit peut nous amener à cœur enthousiaste et nous apporter
la pureté du cœur. Si une personne n'a pas d'intelligence, si elle n'apprend
pas en profondeur, alors son enthousiasme ne durera que pendant un ou deux jours.
Et ensuite elle pourrait connaître un tel effondrement qu'elle ne pourra pas
croire qu'une telle chose puisse lui arriver ! Donc, tout ce qu'une
personne réalise sans étude de la Torah, tout cet enthousiasme va disparaître.
Seulement quand une personne apprend la Torah avec une réelle profondeur, alors
elle méritera un enthousiasme véritable, et elle méritera ce ‘feu permanent
entretenu, qui ne s'éteindra jamais’.
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